ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD
Cahors 15 juillet 2013

Le festival de blues de Cahors, se déroule dans le centre-ville, en plein air, dans une ambiance bon enfant, sous une chaleur lourde, et à 21 heures précises, Shemekia Copeland prend possession de la scène pour un show de 1h30,
avec de bons musiciens même si c’est un peu convenu. Elle termine sans micro et remporte un beau succès.
Les photos sont autorisées, aussi dès la fin de la première partie, beaucoup sont déjà prêts, mais la scène est surélevée, alors il faut se reculer pour photographier. Le groupe s’occupe toujours seul du montage de son matériel et chacun arrive avec son instrument, ses pédales d’effets et règle sa balance, je m’approche de Mike Zito et lui fais un petit signe.
De la scène, il me répond par un grand sourire, ces gars-là restent humains…
Et c’est parti pour notre quatrième concert après New-Orleans, Maggia, Paris… Fired Up ouvre les hostilités et le groupe
a encore progressé en cohésion, Charlie Wooton à la basse a pris de l’assurance, et son entente avec Yonrico Scott est superbe, ce dernier continuant à cogner sur ses tambours et cymbales, donnant cette pulsion forte, ce cœur qui bat,
bat, bat…


Au milieu de la scène, et cachant toujours son batteur (pas facile de le prendre en photo Yonrico, pourtant c’est un géant), Cyril Neville, racé, longiline, tapant sur ses percussions ou s’emparant du micro pour arpenter la scène ou peut-être pour faire venir le vaudou. Et à ma gauche Devon Allman qui, avec sa barbe fleurie, ressemble de plus en plus à son oncle Duane (ou aux Black Crowes).
Il a gardé son jeu plus rock plus heavy sur sa Gibson, et malgré quelques problèmes de son avec son ampli au début,
il enchaîne les riffs.



Mike Zito est à droite, plus fluet, par contre il semble prendre une place plus importante à chaque nouveau concert.
C’est lui sur sa Telecaster qui prend toutes les parties de slide, et énormément de solos, très inspirés, bluesies,
avec un son moins rude que celui de Devon, mais plus coulant, fluide.
Le répertoire est constitué des titres de leur CD éponyme, avec une longue version de « Fire On the Moutain »
du Grateful Dead où chacun des guitaristes prend un solo, puis ils se rejoignent dans un final grandiose.
Ici ce ne sont pas les longues improvisations du Dead, mais des solos enlevés propulsés par cette rythmique d’enfer!


Autour de moi, le public semble stupéfait d’un tel spectacle, d’une telle qualité musicale, RSB se donne à fond, c’est un plaisir sonore et visuel. Cette fois pas d’intro de grand classique, mais le renfort d’un saxophoniste, Jimmy Carpenter « from New Orleans » qui joue sur l’excellent nouveau CD Gone to Texas de Mike Zito, et qui donne une profondeur supplémentaire aux derniers morceaux, ainsi qu’à la reprise de Gimme Shelter avec un Cyril Neville qui s’éclate vraiment.
Deux heures de concert, et à chaque nouvelle prestation c’est encore mieux, le groupe est bien en place, les solos de basse et de batterie ne sont jamais ennuyeux (chose rare) et le duo de guitaristes est au top.



Le groupe effectue une longue tournée en Europe, puis revient en octobre, et se produira au Royal Albert Hall le 31/10,
un paquet d’occasions de le revoir.
Car Royal Southern Brotherhood est ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle dans le genre !
Michel Bertelle (photos et article) Alain Hiot (photos)

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